SECESSION – Lettre aux conventionnistes

Photographie : Etienne Cliquet

« A l’origine de ces réflexions, il y a avait la conviction qu’une sécession d’un monde de l’art était nécessaire : soit la sécession, soit l’effacement. J’aime ce mot de sécession, j’apprécie beaucoup aussi son sens historique, la Sécession viennoise, qui joue la naturalité et le corps contre la propriété aristocratique. Je vois aussi la sécession comme un processus certes de dissociation, mais qui implique aussi la solidarité d’un groupe.»

« Quand un des amis du Palais de Tokyo écrit sur Facebook qu’il serait mieux que quelqu’un tue Greta Thurnberg, on sent bien qu’une rupture se produit entre ceux qui tentent des réponses au changement climatique et ceux qui entendent conserver leurs privilèges. Au-delà de l’anecdote cela amène l’analyse sur le terrains des formes de vie. Pour les artistes qui envisagent une société non-destructrice de son milieu même, il devient de plus en plus difficiles de cautionner par leurs oeuvres ceux.celles qui au contraire condamnent le vivant. Doit-on continuer à réaliser des oeuvres qui serviront de décorum ou de caution morale à des personnes, privées ou morales qui refusent toute justice sociale et environnementale ?»

Nicolas Guillemin

Extraits d’un texte distribué à l’occasion de la Convention aR à la Villa Erialc à Sète, septembre 2020