
Avec Élise Vandewalle, nous avons écrit trois contes horrifiques du monde de l’art : Les deux Fridas ou le déserteur, Snow paths ou la communauté des fantômes et Un lapin dans les phares (vers les limbes).
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Avec Élise Vandewalle, nous avons écrit trois contes horrifiques du monde de l’art : Les deux Fridas ou le déserteur, Snow paths ou la communauté des fantômes et Un lapin dans les phares (vers les limbes).
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« L’invisible est vital
Les artistes invisibles en sont le foyer brillant.
Le cœur obscur de l’art contemporain C’est l’oligopole.
L’oligopole est le lieu du pouvoir de l’art :
Une avant-garde dévoyée, une cage
Un laboratoire, un modulateur de tendance.
Son emprise économique lui permet d’imposer, de dominer Voire de corrompre.
Son dispositif extractiviste vampirise la culture esthétique.
Le but est d’établir une certaine valeur de l’art :
Les gouverneurs de l’art repèrent et sélectionnent
Extraient des idées et délimitent des formes pour servir leurs intérêts.
Mais c’est de nous qu’ils se nourrissent
Même si parfois nous croyons aussi nous en nourrir.
Nous n’avons nul besoin d’oligopole
De mégacentres d’art, de fondations, de prix. Nous pouvons rompre nos liens avec cet ordre. »
Cabaret courant faible
Lire la suiteCette conversation s’est tenue entre Élise Vandewalle et Nicolas Guillemin du Cabaret courant faible et Laurent Grisel.
Ces échanges prennent place en relation à différents textes : Climats, épopée et La Nasse de Laurent Grisel, Le Manifeste des courants faibles et les Anti-CV du Cabaret courant faible.






Pourquoi les artistes contemporains ont-ils un CV ? (et pourquoi est-il différent de la plupart des CV de recherche d’emploi ?) Pourquoi le CV ne concerne-t-il que notre « vie professionnelle » ? Est-ce que vous avez plutôt des mad skills ou des soft skills ?


Le nexus est un local commun au sein de notre propre espace internet, un local relié aux autres espaces du même type pour partager entre pairs et non sous la houlette d’une grande plateforme. Nous pouvons y déposer les éléments d’une réalisation ou d’une mémoire, des choses fragiles ou imparfaites, précieuses, profondes. Ces espaces semblables et changeants seraient comme un livre miroitant. Un monde différent des réseaux sociaux, lieux de la visibilité et de la concurrence. En contrepoint, le nexus aimerait redonner une place à la réflexion, à l’invention, à la recherche ou au doute dans nos activités numériques.
Nexus : https://nexus-dock.github.io
L’instance mondes heureux : https://unemontagne.github.io/nexus/
Lire la suite« Prenons des objets artistiques, des dessins par exemple, ils dorment tranquillement dans le placard d’un atelier. Concrètement, ils ne valent rien, on peut essayer de les vendre, mais on risque bien de ne rien en tirer. Le plus bizarre, c’est que ces dessins, imaginons-les maintenant dans la réserve d’un collectionneur d’art. Ils ont maintenant une valeur. Mettons-les en vente et on les échangera contre une certaine somme d’argent. Cette accroissement de la valeur a de multiples raisons, mais il y en a une particulièrement que je voudrais explorer ici, c’est leur qualité d’être ensemble qu’on appelle « collection ». La collection est ce geste magique qui réunissant un certain nombre d’oeuvres d’art leur confère une valeur et les fait perdurer dans le temps long et l’histoire. Le mot même de collection est un terme surchargé, l’histoire de la collection s’intriquant à l’histoire de l’art, avec son origine dans les cabinets de curiosités et comme un des fondements du monde artistique occidental : qu’on pense au terme « collection » employé pour qualifier les oeuvres d’art d’un musée. Cependant si cette opération est un incontournable dans le champ de l’histoire, elle est tout autant un rouage du capitalisme, de l’impérialisme et du colonialisme. Dans Les anneaux de Saturne, W. G. Sebald constate que « […] nombre de musées remarquables tels que le Mauritshuis, à La Haye, ou la Tate Gallery, à Londres, ont vu le jour grâce à des donations de dynasties sucrières ou sont liés de quelque manière au commerce du sucre.» En France, les campagnes napoléoniennes ont contribué à « l’universalisme » des collections publiques tandis que l’entreprise coloniale a permis de réunir d’immenses collections dites « ethnographiques ». Les collections sont donc mêlées intimement aux faits de domination géopolitique. Aujourd’hui, les collections sont toujours des éléments du pouvoir de l’élite : collection Pinault à la Bourse de Paris ou celle de la fondation LVMH, pour ne citer que deux des plus impressionnantes manifestations.
Lire la suiteMorceaux choisis :
2017 : Naissance de ma fille, s’occuper d’un enfant demande du temps, surtout les premiers mois. Je donne des cours et je m’occupe d’elle avec ma compagne. Crèche parentale, expérience rocambolesque, les murs sont près de s’effondrer, l’argent manque mais les enfants sont heureux. Je ne suis pas beaucoup à l’atelier. Aller à un vernissage relève de l’exploit.
2013 : Pendant presque une année, je rénove une maison en banlieue parisienne. Je deviens plombier, électricien, plaquiste, etc. Pourquoi ne pas se reconvertir ? C’est assez gratifiant comme travail…
2005-2006 : Voyage d’étude, test d’anglais, je ne sais pas vraiment parler anglais, je fuis le test. Je suis envoyé dans la ville de Québec au Canada et retrogradé en première année à l’école d’art. Ennui profond. Je pars à Montréal et vis à l’hôtel « Eurêka ». Des amis français se joignent à moi. Nous voyageons au Canada et aux Etats-Unis et nous faisons de belles rencontres.
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« A l’origine de ces réflexions, il y a avait la conviction qu’une sécession d’un monde de l’art était nécessaire : soit la sécession, soit l’effacement. J’aime ce mot de sécession, j’apprécie beaucoup aussi son sens historique, la Sécession viennoise, qui joue la naturalité et le corps contre la propriété aristocratique. Je vois aussi la sécession comme un processus certes de dissociation, mais qui implique aussi la solidarité d’un groupe.»
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Présenté à l’Aubaine #2, juillet 2020
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